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25 novembre 2012

The shopping must go on !

Résumé des épisodes précédents : Malgré le côté parfois désespérant d'une vie de couple bien ordonnée, j'étais pas le seul à avoir envie d'une nana qui se colle à moi pour regarder un DVD, affalés ensemble sur le canapé (mon Dieu, ce que c'est tartignolle !). En résumé, j'avais d'abord essayé Meetic et Adopteunmec.com, deux facettes d'un univers de consommation où la quantité prime sur la qualité. Mais je suis plutôt du genre pitbull. Avant d'être écœuré pour de bon, il fallait vraiment avoir tout essayé...
 
Les Mousquetaires de la distribution de célibataires

Comme j'en avais marre de payer et de ne tomber que sur des produits avariés, j'ai donc fait une petite incursion sur les sites gratuits.

 
Le plus connu dans cette catégorie, c'est Badoo, le Leader Price des sites de rencontres sur lequel errent toutes celles qui ne pourront jamais rencontrer un homme dans la vie : tromblons à côté desquelles Josiane Balasko est un top-model, beaufs abandonnées avec leur 3 enfants par un mari alcoolique qui s'est tiré avec Simone, l'assistante comptable de l'usine, banlieusardes désespérées de trouver un mec ailleurs vu qu'elles se font traiter de putes si elles mettent une jupe au pied de leur barre HLM ou idiotes naïves (devrais-je dire ingénues ?) qui auraient eu toute leur place dans un loft télévisé...

 
Pour accéder à ce joli catalogue de 1er choix, je n'avais pas besoin de payer, il me suffisait de donner l'adresse mail de 20 de mes amis pour qu'ils se fassent spammer pour l'éternité.

En échange, le site m'offrait 1 mois de « Super pouvoirs » (si si, ils appellent ça comme ça), c'est à dire le droit de pouvoir lire la prose que ces charmantes recalées par la vie s'empressent de vous envoyer par tchat.

Passée cette période d'essai, le site vous retire vos « Super pouvoirs » et le Superman que vous étiez est redevenu le pauvre type en pyjama bleu devant son écran qui cherche piteusement une nana. Mais bon... Finalement, il vaut peut-être mieux se contenter de regarder les photos de ces demoiselles que de devoir leur parler !
 
En tout cas, Badoo est un site très instructif pour les profs de français qui voudraient mener une étude de grande envergure sur le niveau orthographique et grammatical de la population française... Il serait grand temps d'expliquer et de rabâcher à nos chers têtes blondes que « ça va ? » ne s'écrit pas « sa va ? ».


 


Pour être complet, j'ai aussi fait un tour sur d'autres mastodontes du genre :

- Attractive World : le slogan publicitaire du site l'énonce fièrement :
« Site de rencontres pour célibataires exigeants ». On pourrait penser qu'un « célibataire exigeant » selon les génies créatifs de cette boutique est une personne qui recherche une partenaire intelligente, cultivée, qui sache s'exprimer, qui ait des choses à dire...
 
Mais à regarder de plus près cette publicité, cette noble quête en apparence n'est peut-être pas la priorité de la maison. En effet, ledit slogan est illustré par une photo représentant deux fauteuils Louis XV (les spécialistes de l'art et les antiquaires me pardonneront si je me suis trompé d'époque) l'un bleu, l'autre rose (des fois qu'on n'aurait pas compris que le site s'adresse avant tout à des hétérosexuels ce qui nous amène à nous demander si un « célibataire exigeant » doit nécessairement rechercher d'une personne de sexe opposé ? Bon officiellement, comme tous les sites de rencontres, les gays et les lesbiennes sont acceptés).


Donc... où en étions-nous ?
Ah oui... on commence à sentir le corpus de valeurs qui entoure la philosophie des membres de ce site. Les fauteuils Louis XV enfoncent le clou : ici il vous faudra d'abord avoir un portefeuille bien garni et des idées réactionnaires.


Attractive World c'est un peu le Hediard ou le Fauchon de la rencontre. D'ailleurs, le site se vante d'opérer une sélection à l'entrée. Une fois votre profil créé, vous devez être adoubé par les autres membres. En gros :
T'es moche, tu dégages.
T'es pauvre, tu dégages.
T'as un faible niveau d'études, tu dégages.
Ici, on reste entre gens de bonne compagnie et on a tous vu la pub à la télé au même endroit, c'est à dire sur BFM TV.

En gros, chez Attractive World, vous avez l'assurance de rencontrer des gens puants, nouveaux riches ou condescendants... mais pas forcément pour autant plus de rencontres "sérieuses". Ne vous y trompez pas, ici les femmes sont d'abord intéressées par votre beauté intérieur(e)... cuir ! Club à partouzes oui, mais avec le sas d'entrée, la porte matelassée et le physionomiste à la vue basse !
 


Allongez-vous sur le divan !

- eDarling : avec ses campagnes de pub massives axées sur la compatibilité des profils, ce site qui vous propose de
« Découvrir les célibataires qui VOUS ressemblent », vous engage à « Exiger des rencontres de qualité » et promet que grâce à eux « L'amour va vous sourire » met la barre très haut (pour justifier un abonnement hors de prix ?).
Et on n'est pas déçu (en ce qui concerne le « hors de prix », bien sûr) !

J'ai passé tellement de temps à remplir leur questionnaire de personnalité qu'à la fin, je me suis demandé si je n'étais pas soit sur le site de Psychologies magazine, soit sur le site de l'Église de Scientologie ! Le site a mouliné, digéré mes réponses, avant de me recracher une page de « profils compatibles ». Génial ! J'avais même pas besoin de feuilleter l'habituel interminable catalogue de « produits ».



Les filles de la sélection personnalisée censées me correspondre immédiatement n'avaient rien de plus que les filles des autres sites à part qu'elles avaient toutes plus de 5 ans de plus que moi. C'est ça le concept eDarling : moins de choix, un formulaire administratif interminable à remplir et une présélection insultante pour t'expliquer que la femme de ta vie, c'est une vieille !

Finalement, ça colle bien avec la logique du questionnaire psychiatrique qu'ils m'avaient imposé à l'inscription : ils voulaient peut-être m'expliquer que dans ma recherche de l'âme sœur, au fond, je cherchais ma mère...

Avec eDarling, c'est un peu comme chez l'épicier au coin de la rue où te rends parce que tu n'as pas envie de te faire chier à aller à l'hypermarché blindé de monde, et où tu ressors avec un produit de fond de rayon dont la date de consommation est largement dépassée (et qui est franchement dégueulasse). Mais bon... tu as payé cher ton inscription, donc tu en boufferas jusqu'à l'indigestion.



Pour finir, j'ai fait un tour rapide sur les sites qui se mènent la guerre du cul comme Tilt ou BeCoquin, des sites gonflés de faux profils improbables de filles aux seins refaits prenant des poses lascives pour conforter les mecs qui pensent que toutes les filles sont des salopes assoiffées de sexe, et leur faire sortir leur... carte bleue.
 

 
 
(à suivre...)

19 novembre 2012

Allons faire les courses...

Résumé des épisodes précédents : La rencontre amoureuse, c'est un peu comme une recette de cuisine : il s'agit de choisir les bons ingrédients (les différentes techniques de drague), les bonnes proportions (ce qu'il convient de dire ou de ne pas dire), le bon temps de cuisson (avant d'avouer ses sentiments), etc. Mais avant tout cela, il convient surtout de choisir le bon endroit pour y faire son marché...

100 ans comme un mouton...

Au début de mon célibat il y a tout juste 3 ans, j'ai vite constaté qu'avec une vie de couple de plusieurs années, s'était opérée une sélection naturelle des plus déprimantes dans mes relations amicales. Mes amis les plus proches comptaient :

- 1 couple marié avec enfant qui envisageait d'acheter une nouvelle maison et de prendre un lapin
« parce que c'est quand même bien pour le gamin. Et puis ça prend moins de place qu'un chien... ». Depuis, ils ont fini par prendre aussi le chien en sus du lapin, du chat et du poisson rouge.

- 2 couples pas mariés avec enfants dont l'un venait de partir dans une toute petite ville de province
« parce que tu comprends, la qualité de vie est quand même bien meilleure et on à plus d'espace pour les enfants ». Ils ont oublié de dire qu'ils doivent aussi bien s'y faire chier...

- 1 couple marié avec deux très jeunes enfants mais qui étaient en instance de divorce parce que monsieur avait une liaison avec sa collègue de bureau :
« Je sais c'est affreux pour elle [sa femme], mais j'ai eu un coup de foudre pour cette nana [sa collègue]. Ne me juge pas ». Mouais...

C'était donc ça le bonheur ? une vie bien rangée avec une femme, deux gosses, un jardin, un chien, un monospace, un boulot correctement payé, une carrière, une belle télé, une maîtresse de temps en temps pour vibrer à nouveau...


J'avais (presque) vécu pendant des années comme ça. Déprimant.
 



Quand je regarde ça d'un œil extérieur, ça me fait froid dans le dos.
Alors pourquoi je me donne autant de mal pour vivre un truc qui ressemblera à terme de nouveau à ça ?
C'est ça le paradoxe de la vie de couple. Quand on n'est plus concerné, on ouvre les yeux et ça ne donne pas franchement envie. Et pourtant, on aspire qu'à une chose : y retourner.
Comme d'autres trentenaires célibataires, je dois avoir un côté maso quelque part...

J'avais aussi un vieux pote célibataire endurci et fauché comme les blés qui venait dîner chez moi 2 fois par semaine quand j'étais encore en couple et qui repartait bien après que mon ex eût été se coucher. À cette époque pour lui « la vie de couple c'[était] une vie de merde et [il était] fier de sa liberté ».
Depuis, ça fait presque 2 ans qu'il est en couple et 6 mois qu'il s'est installé avec sa nana.

 

Ça ressemble à une nomenclature de l'INSEE mais ça vous laisse un choix limité pour sortir et essayer de rencontrer de nouvelles têtes...


Avec Carrefour, je positive !

Je me suis donc tourné vers les moyens modernes : les sites de rencontres.
Et en fait, c'est comme avec les amis. Il y a toute une typologie dans les sites de rencontres.
Ils ont un point commun : ils présentent les célibataires comme des produits dans le rayon d'un supermarché.




Comme tous les débutants en la matière, je me suis d'abord inscrit sur le plus connu d'entre eux : l'incontournable Meetic.
Meetic c'est un peu l'hypermarché Carrefour des sites de rencontres : trop de choix, beaucoup de nouveaux produits et des promos...

Côté filles (je ne me prononcerai pas sur la population masculine de ces sites), on y trouve deux sortes de nanas : les nouvelles et les désespérées.

En gros, Meetic regroupe une bonne partie des filles qui mettent les pieds pour la première fois sur un site de rencontres (la notoriété du leader du marché aux bestiaux célibataires offre une image rassurante pour les novices qui ont envie de croire que c'est LA solution pour trouver l'amour) et toutes les désespérées sans enfants ayant dépassé la quarantaine et qui aimeraient bien pouvoir se reproduire (si possible avec des hommes de 5 à 10 ans de moins qu'elle) avant d'avoir les ovaires périmés. Eh oui... encore relativement jeunes et pourtant déjà couguars !

Les filles de cette catégorie (les désespérées) sont facilement repérables parce qu'elles vont vite te demander si tu as déjà des enfants et/ou si tu en veux (encore) puis t'expliquer qu'elles n'ont pas eu la chance d'en avoir.
Je les imagine le soir, en nuisette, dans la pénombre de leur appartement, le visage rétro-éclairé par l'écran de leur PC, la larme à l'oeil et priant pour trouver le géniteur idéal.
C'est cruel mais c'est ainsi : il y a des gens qui n'ont jamais de chance. Finalement, j'en fais peut-être partie d'une certaine façon pour tomber tout le temps dessus !
 

Pour ceux qui ne veulent pas passer des semaines à voir défiler des milliers de profils tous plus ou moins semblables, Meetic a inventé Meetic Affinity, qui est un peu à Meetic ce que Carrefour Market est à Carrefour : un truc pour vous éviter la foule en payant plus cher le droit de consommer. Sans intérêt.


Et pour madame, qu'est-ce que ce sera ?


Je me suis vite lassé de l'hypermarché et de son annexe.

J'ai donc été faire un tour sur le très branchouille Adopteunmec. Là c'est plutôt le côté citymarket bio de la rencontre amoureuse : c'est cher (pour les mecs), les filles ont leur petit panier pour faire leurs courses et on pense choisir un produit sain mais qui, au final, est souvent dégueulasse.
 
Ici, au moins c'est comme le Port-Salut, c'est marqué dessus : « Au supermarché des rencontres, les femmes font de bonnes affaires ».

On y croise des filles qui cherchent ouvertement du cul, des filles qui font semblant de chercher une histoire sérieuse parce qu'elles ont honte de dire qu'elles cherchent du cul et quelques filles qui cherchent une histoire sérieuse mais qui tombent au final souvent sur du cul.

Les premières, tu les reconnais très vite. Sur leur photo de profil, elles sont à moitié à poil, face au miroir de leur salle de bains, avec l'Iphone à la main et la bouche en cul de poule.

Les secondes, c'est plus subtil. Il m'a fallu attendre les premiers échanges épistolaires pour que l'une d'entre-elles me mette rapidement au parfum :
 
- « Je ne cherche rien de sérieux. Plutôt une relation légère ».
Dans ce cas, comprendre « relation légère » comme « Baisons comme des bêtes et quittons-nous bons amis ».

D'après les témoignages de copines qui y sont restés quelques mois et qui ont « testé la marchandise », les mecs ne s'y trompent pas puisque la plupart d'entre eux s'y inscrivent essentiellement dans l'optique de passer le moins de temps possible entre l'effort intellectuel qu'ils devront faire pour tenir deux lignes de conversation sans se claquer le cerveau et la position horizontale tant convoitée.
 

 

En même temps, il y a un indice qui met tout de suite la puce à l'oreille : le profil des filles (mais pas des mecs ; étonnant pour un site qui revendique le fait de donner le pouvoir aux nanas !) comporte une rubrique « Sexo » dans lequel la demoiselle doit décliner tout son cursus sous la couette. Au début, je ne comprenais pas pourquoi les 3/4 des filles revendiquait le fait de jouer avec de la chantilly ou des bougies au lit. C'était si répandu que ça ?
 


 

Et puis, j'ai pigé : les filles remplissent un QCM avec un choix relativement limité (mesdemoiselles, vous êtes plutôt fruits et légumes ou menottes et cravache ?).
Les hommes aussi remplissent un QCM pour compléter leur profil. Mais eux, on leur demande s'ils ont un jacuzzi, une télé, un grand lit, un lecteur DVD ou une maison avec jardin...
 
 

 
Ce qui en dit long sur le positionnement de ce site qui tend à faire passer les filles pour des salopes, vénales de surcroît...
 



Comme je suis persévérant, j'ai testé d'autres sites de rencontres.
Je vous en parle la semaine prochaine...

(à suivre...)

12 novembre 2012

Question de timing

Résumé des épisodes précédents : La séduction est un subtil mélange de stratégies, de façon d'être, de choses à dire ou à ne pas dire. Tout cela me laisse parfois dubitatif. Mais pour que la mayonnaise prenne entre deux personnes, il faut aussi faire des choix et croiser les doigts pour que ce soit les bons...

Avant de passer à autre chose, je voulais vous parler d'un dernier élément qui me semble être à l'origine de nombreuses complications au début des relations amoureuses, surtout après la trentaine ou lorsque l'on a connu des déceptions amoureuses par le passé : à quel moment faut-il avouer ses sentiments (quand on en a) ?

Cela m'est arrivé 2 fois au cours de ces trois dernières années et j'ai choisi 2 fois la mauvaise option...



 
 
Ne pas confondre coup de cœur et sentiments

C'est la première erreur à ne pas commettre. Au début, forcément c'est magique, c'est nouveau, c'est cucul la praline, c'est
« je te manque mon cœur ? » ou autre sucreries mièvres du même tonneau.
C'est souvent à ce moment là que l'un des deux (souvent la demoiselle il faut bien l'avouer) s'emballe.

 



À moins d'être coutumier du fait de tomber en pâmoison devant la première venue en achetant son camembert au Franprix, il faut généralement se méfier de ce que l'on éprouve au bout de 15 jours ou 3 semaines avec quelqu'un. Car ça ne pourrait être qu'un simple coup de cœur qui repart aussi vite qu'il s'est arrivé. Et tout se déconstruit...
 


Je ne crois pas au coup de foudre et j'ai tendance à penser qu'il est aussi rapide et puissant que bref pour ceux ou celles qui l'éprouvent. Admettons donc qu'après un certain temps - variable selon les individus - vous soyez sûrs d'éprouver réellement quelque chose pour votre nouvelle conquête. C'est alors que se pose la question évoquée ci-dessus : quand faut-il dire (ou tout au moins faire comprendre) à l'autre qu'il compte pour vous un peu plus que ledit camembert évoqué plus haut ?

On a dû déjà vous le dire plein de fois à la suite d'un échec (Qui ça « On » ?... Oui, vous savez les amis bienveillants dont je vous avais parlé au tout début de ce blog) :


- « C'est clair que c'était quelqu'un de bien. Mais c'était pas le bon timing... ». Damned.
Voilà, selon les spécialistes de votre entourage (ben oui ce sont forcément des spécialistes puisque eux, ils sont en couple et que vous vous ne l'êtes pas), le sort de votre idylle naissante ou à venir dépend de cet anglicisme barbare : le timing (prononcez thaï-mine-g' avec le g aspiré à la fin).





En gros cherche-t-elle la même chose que vous au même moment (un plan cul, une histoire pansement ou une grande romance) et ressent-elle la même chose que vous au même moment (les mains moites, les papillons dans le ventre, son image qui vous obsède du matin au soir...) ? Que se passe-t-il si l'un est en avance sur l'autre ?



Scénario 1 : Avouer ses sentiments et faire fuir l'autre

Donc après 2 ans de célibat, d'étoiles de mer, de dingues, de filles blessées, de jalouses maladives, de muettes, de bavardes, de tordues, de consommatrices insatiables, de filles qui n'avaient pas coupé le cordon avec maman, avec leur ex, de désaxées à la recherche du père, de grandes, de petites, de nymphos, de frigides, de blondes, de brunes, de chômeuses, de droguées du boulot, de dépendantes, d'indépendantes, de fumeuses de joints, d'alcooliques qui s'ignorent ou d'un peu tout ça à la fois... enfin ELLE est arrivée !


J était brillante, intelligente, belle...
Il fallait bien qu'il y ait un hic.

 


Je me suis attaché assez vite à elle.
Trop vite sûrement.
Sans respecter le fameux timing.
Sa rupture avec son ex était trop récente et elle n'était pas prête à s'engager de nouveau dans une relation. Un grand classique.

Donc pour résumer, nous étions bien ensemble mais pas dans le timing. L'aveu de mon attachement au bout de seulement un mois l'a donc effrayé (bon pourtant je ne m'étais pas mis à genoux en slip léopard avec une rose entre les dents. J'aurais dû ?).

De peur de trop s'attacher elle aussi et de peur de partir sur les bases d'une vraie relation de couple, elle s'est enfuie en courant...



Scénario 2 : Ne pas avouer ses sentiments et faire fuir l'autre

Quand on est trentenaire, il y a plein de choses qu'on supporte moins bien qu'à 20 ou 25 ans et qui nécessitent plus de temps pour s'en remettre : les cuites, les nuits blanches, les trahisons, les fractures et... les parpaings dans la gueule !
Donc là, j'en avais pris un beau, bien balancé et en pleine poire.
En bon chien de Pavlov, j'avais bien retenu la leçon : il ne faut pas avouer ses sentiments même sous la torture voire mieux, tout faire pour ne pas en avoir trop vite.

J'ai rencontré L quelques mois plus tard : drôle, humaniste, un charme fou.
Il fallait bien qu'il y ait un hic.

Je ne me suis pas attaché très vite à elle.

Pas assez vite sûrement.
Sans respecter le fameux timing.
Sa rupture avec son ex n'était pas si récente mais le spectre de l'infidélité passé planait encore sur son présent. Elle avait probablement besoin de se sentir rapidement aimée pour ne pas douter. Un grand classique aussi.


Donc pour résumer, nous étions bien ensemble mais pas dans le timing. L'aveu de son attachement au bout de seulement un mois ne m'a pourtant pas effrayé. Mais chat échaudé craint les parpaings froids. Je me suis donc abstenu de lui dire que j'étais en train de glisser.
De peur que je ne m'attache pas moi aussi, et de peur de partir sur les bases d'une vraie relation de cul améliorée, elle s'est enfuie en courant...
Paf ! Seconde claque dans la gueule.



Que l'on ne me dise pas que l'amour n'est pas une chose compliquée : entre les stratégies plus ou moins sadiques, les gros cons qui avancent masqués et les filles compliquées qui ne savent pas ce qu'elle veulent, ni quand, j'ai fini par comprendre le principal problème des trentenaires célibataires (parisiens ou d'ailleurs) : la digestion.


Celle des échecs passés, celle des stratégies mensongères, celle des traumatismes et des blessures narcissiques, celle de l'attente trop longue d'un Prince charmant ou d'une Princesse de contes de fées idéalisée mais qui n'existe au final pas.

Digérer tout ça à défaut de le revomir sur le premier mec sincère ou la première nana bien qui aura eu le malheur de croiser la route sinueuse de ces écorchés de la vie capables de devenir des salauds parfois à leur corps défendant. Voilà le problème de beaucoup de trentenaires célibataires.

Et ces gens là se croisent souvent sur les sites de rencontres. Voilà pourquoi je n'y vais plus.



Tiens, la prochaine fois pour changer, je vous parlerai  plus en détails des différences entre les fameux sites de rencontres...

(à suivre...)

4 novembre 2012

Mentir oui... mais avec le sourire !

Résumé des épisodes précédents : Fausse indifférence, confiance inébranlable et posture mystérieuse sont des qualités que j'aurais aimé posséder dans l'art de la séduction. Je ne critique pas ceux qui les ont. Au contraire. Je fais juste un constat partial de mes quelques années de célibat...

Nous avons tous un passé.
Nous souhaitons tous qu'il ne vienne pas interférer avec le présent. Hélas, ce n'est pas toujours le cas.
J'ai vécu de longues années en couple. Je ne le renie pas.
J'ai eu de nombreuses aventures après ma séparation. Je l'assume aussi.
Oui mais voilà...

Nota : Pour des questions de commodité, je me placerai dans la suite de ce billet du point de vue masculin mais la réalité est strictement la même du point de vue féminin.

Dans la séduction ou au début d'une relation, il vaut mieux être amnésique. Il ne faut absolument rien dire de son passé, surtout s'il est récent.
Vous ne devez pas dire à une fille que vous voulez séduire (ou que vous venez de séduire) que vous avez connu d'autres filles avant elle.

C'est d'une formidable hypocrisie mais les gens aiment qu'on leur mente. Ça les rassure.
Ils s'auto-persuadent ainsi qu'ils sont les premiers à compter dans votre vie sentimentale. Tant que vous allez dans leur sens, ils seront prêts à admettre que la Terre est plate s'il le faut. L'auto-persuasion fait parfois des miracles tant qu'on ne tombe pas dans son propre piège...
 

 

4. Un bon dragueur est un dragueur qui ment...

 Si vous n'êtes pas un bon dragueur, ne croyez pas que vous vous en sortirez en mentant par omission. Car assez rapidement elle vous posera forcément la question :

 - « Et avant moi, tu as connu beaucoup de filles ? »

 Et votre bonne conscience en prendra pour son grade.
 

 
 
Bien sûr, votre partenaire connaît la réponse mais veut inconsciemment que vous mentiez.
Si vous répondez :

 - « Ben oui chérie... une bonne trentaine ! Je suis séparé, célibataire et à mon âge, Je ne vais pas systématiquement attendre 6 mois avec quelqu'un avant de tremper mon biscuit... ».

Même en la regardant avec le sourcil levé et l'assurance d'Humphrey Bogart, vous avez tout faux et vous êtes cuit.
 



Pire encore si vous avez gardé de bonnes relations avec vos ex, elle vous soupçonnera d'en être encore épris !
Tandis que si vous dites :

 - « Non très peu. Je ne cours pas après les conquêtes et je voulais être sûr de rencontrer quelqu'un qui me plaît avant de sortir avec ».

 Vous avez toutes les chances que ça fonctionne. Bien sûr vous mentez comme un arracheur de dents (à moins d'être totalement asexué ou franchement moche...).


Le crime paie...

Un bon séducteur, c'est donc un bon menteur.

Bien sûr, elle finira par apprendre la vérité car elle ne croit tout de même pas que cet homme qui lui plaît tant n'a vraiment eu qu'une ou deux filles dans sa vie ? (dont évidemment il n'a plus rien à faire).
Mais elle sera alors déjà accroché à son tableau de chasse.

Mais ne vous méprenez pas : je n'ai pas dit que le menteur évoqué ci-dessus n'avait pas de louables intentions sentimentales.
Ni que je n'avais pas moi-même des « trucs » pour plaire aux filles.

 Nota 2 : Mesdemoiselles qui m'avez interpellé après mon post de la semaine dernière , je vous concède qu'on est tous le salaud d'un autre et qu'il n'y a aucune honte à admettre que l'on peut être la victime d'un habile séducteur sans pour autant être une oie décérébrée.

Donc disais-je, même un homme qui cherche une histoire sincère se devra (hélas) de mentir sur son passé. Retenez bien qu'elle ne doit pas s'approcher de trop près de la vérité.
 

 

Une fois en couple et si tout se passe bien, il pourra toujours distiller ses expériences passées au hasard des conversations ou ne jamais rien dire si sa copine n'est pas curieuse.

En somme, en matière de séduction comme en politique, l'important ce n'est pas le fond mais la forme.




5. Le bonheur préfabriqué ou le refus de la faiblesse

Quand on cherche le grand amour, il faut souvent embrasser 50 crapauds (ou étoiles de mer) pour qu'il y en ait une qui se transforme en Princesse (d'où le tableau de chasse évoqué ci-dessus que vous reprochera ladite princesse). Cela peut être décourageant, usant, voire déprimant.
Et on peut avoir des hauts et des bas. C'est humain.

Mais la séduction n'aime pas la faiblesse. Avant un rendez-vous galant, tout séducteur qui se respecte devra faire semblant qu'il est HEU-REUX !

Encore une faux-culterie... En plus de mentir sur son passé, le séducteur doit donc aussi (éventuellement) mentir sur son état d'esprit présent.
 



Je ne parle pas de ceux qui sont sous Xanax et qui pleurent tout le temps ou qui portent toute la misère du monde sur leurs frêles épaules, mais de la dictature du bonheur.

Je suis sûr, s'il vous est arrivé de trouver le temps long en attendant LA personne et de vous être confié de cette inquiétude à quelqu'un de votre entourage, que vous avez déjà reçu des conseils de ce genre :

- « Il faut que tu donnes une image positive, toujours optimiste. Il faut que tu vois le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide ».

Encore un lieu commun venant de gens certes toujours bien disposés à votre égard, mais pour qui tout va toujours très bien en général.
Avez-vous déjà eu la sensation de passer à côté d'une histoire d'amour ou de rebuter quelqu'un parce que vous aviez un coup de mou moralement ?

Au fond, qui sont ces gens qui mettent ceux qui avouent piteusement leur incapacité à être en permanence heureux au banc des accusés ?
Le séducteur incapable d'être touché par une personne qui n'afficherait pas un sourire ultra-bright ou qui lui même se rendrait coupable d'un tel commandement en affichant un faux bonheur par peur de passer pour un faible est-il quelqu'un de véritablement authentique ?

Le bonheur est devenu un devoir en amour quand il devrait être un souhait légitime et ne conduit qu'à mettre en lumière notre incapacité à atteindre cette vision absolue. À mon sens, ce culte du bonheur obligatoire précipite au final nombre de couples ou de relations naissantes vers la rupture parce qu'on se sentirait infirme, faut de n'avoir pas réussi à atteindre cette perfection.
 

 

Voilà pourquoi, non seulement je me refuse à passer pour le mec pour qui tout va bien en toutes circonstances mais en plus j'évite les filles qui vivent encore au royaume de Disney en méprisant tous les mecs qui ne leur tendent pas le miroir aux alouettes du bonheur sans nuages !

Un nuage comme par exemple celui d'avoir des ex qu'il faudrait cacher pour appartenir à la catégorie des faux-winners ?

La boucle est bouclée. Bonne semaine et n'oubliez pas de sourire !

(à suivre...)